Mélange de croyances : l'intersection de la religion et du laïcisme sur le Camino de Santiago.

Rachael Sanborn, une aventurière dans l'âme, a découvert le Chemin de Compostelle à un moment difficile de sa vie. Elle a été tellement marquée par son expérience qu'elle a décidé d'y retourner chaque année et d'en faire son métier.

Aujourd'hui, elle guide des groupes de pèlerins sur le Chemin, les accompagnant dans leur cheminement spirituel et personnel. Son entreprise, Red Monkey Walking Travel, accueille des personnes de tous horizons et de toutes confessions.

Le Chemin de Compostelle, bien que traditionnellement catholique, attire de plus en plus de personnes non religieuses ou d'autres confessions. Sharon Hewitt, par exemple, a marché une partie du Chemin pour passer du temps avec des amis et vivre des vacances 'utiles'.

Cet engouement pour le Chemin s'explique en partie par l'essor de la 'spiritualité laïque', qui consiste à rechercher un sens à sa vie sans pour autant adhérer à une religion. De nombreux rituels religieux, comme la méditation ou le yoga, sont ainsi 'sécularisés' et pratiqués par des personnes non croyantes.

Liz Bucar, spécialiste des religions, souligne toutefois l'importance de la dimension religieuse du pèlerinage. Pour elle, la 'spiritualité' ne peut se substituer complètement à la religion et le Chemin ne devrait pas être vu comme un simple 'raccourci' vers l'épanouissement personnel.