La controverse éclate alors qu'un chirurgien se voit refuser l'entrée à une conférence pro-palestinienne en Allemagne.

Un chirurgien britanno-palestinien, le Dr. Ghassan Abu Sitta, qui a volontairement travaillé dans des hôpitaux de Gaza, a été refusé l'entrée en Allemagne pour participer à une conférence pro-palestinienne. Il a été arrêté à l'aéroport de Berlin et retourné au Royaume-Uni après plusieurs heures. La police de l'aéroport a indiqué que son entrée était refusée pour la sécurité des participants à la conférence et l'ordre public.

L'événement, appelé le Congrès de la Palestine, a été annulé par la police de Berlin après qu'un live stream a montré une personne interdite d'activité politique en Allemagne. Les organisateurs ont protesté sur le réseau social X en disant que la conférence était 'interdite par la police sans raison'. L'Allemagne reste un des plus grands défenseurs d'Israël, malgré les critiques internationales croissantes concernant le nombre de morts palestiniens à Gaza, qui a dépassé 33,000.

Les officiels allemands ont souligné le droit et le devoir d'Israël de se défendre depuis le début de la guerre. Cependant, ils ont progressivement exprimé leur inquiétude sur la situation humanitaire à Gaza et ont appelé Israël à permettre plus d'aide dans le territoire. Peu après l'attaque d'Hamas sur Israël le 7 octobre, l'Allemagne a mis en place une interdiction formelle sur les activités par ou en soutien à Hamas.

Depuis le début de la guerre, l'Allemagne a sévèrement limité les activités et manifestations pro-palestiniennes, invoquant la peur d'incitation antisémite ou anti-Israël. Cette ligne dure est soutenue politiquement chez eux mais a attiré des critiques. Sarah Leah Whitson, directrice exécutive de Democracy for the Arab World Now, a déclaré que le renvoi du Dr. Abu Sitta était un acte autoritaire de censure.

Le Dr. Abu Sitta, qui a récemment travaillé avec Médecins Sans Frontières à Gaza, a servi dans de multiples conflits dans les territoires palestiniens depuis la fin des années 80. Le congrès de vendredi était vu avec méfiance par les officiels allemands et était fortement surveillé. Vendredi, un porte-parole du Ministère de l'Intérieur allemand, Maximilian Kall, a rapporté que les autorités de sécurité fédérales avaient discuté avec leurs homologues locaux à propos, par exemple, des interdictions d'entrée.