Le coût caché des interdictions d'avortement : augmentation de la mortalité infantile au Texas.

Une étude montre que le taux de mortalité infantile au Texas a augmenté après l'interdiction de l'avortement. L'analyse de l'Université Johns Hopkins est la dernière recherche à trouver des taux de mortalité infantile plus élevés dans les États où l'avortement est restreint.

Les chercheurs ont examiné le nombre de nourrissons décédés avant leur premier anniversaire après l'entrée en vigueur de l'interdiction de l'avortement au Texas en septembre 2021. Ils ont comparé les décès infantiles au Texas à ceux de 28 autres États, dont certains ont également des restrictions.

Au Texas, le taux de mortalité des nourrissons en 2022 a augmenté de 8 % pour atteindre 5,75 pour 1 000 naissances, contre une augmentation de 2 % dans le reste des États-Unis, selon l'étude publiée dans la revue JAMA Pediatrics. Parmi les causes de décès, les anomalies congénitales ont augmenté de 23 %.

Les médecins ont fait valoir que la loi est trop restrictive envers les femmes qui font face à des complications de grossesse. La Cour suprême de l'État a toutefois rejeté le mois dernier une affaire qui visait à l'assouplir.

Stephen Chasen, spécialiste de la médecine fœto-maternelle au Weill Cornell Medicine, a déclaré que les restrictions à l'avortement ont d'autres conséquences. Les personnes qui mènent à terme des grossesses avec des anomalies fœtales ont besoin d'un soutien, d'une éducation et de soins médicaux spécialisés supplémentaires pour la mère et le nouveau-né.