Le changement de Trump : la bataille juridique sur les avortements d'urgence dans l'Idaho.

Une bataille juridique de plusieurs années sur le droit à l'avortement d'urgence dans l'Idaho a été brusquement interrompue. Le président Donald Trump a décidé d'abandonner cette affaire très médiatisée.

Sous l'administration Biden, le ministère de la Justice avait soutenu que les médecins urgentistes traitant des femmes enceintes devaient pratiquer des interruptions de grossesse si cela était nécessaire pour leur sauver la vie. Cependant, un peu plus d'un mois après son arrivée à la Maison Blanche, la décision de Trump d'abandonner la bataille juridique montre comment l'administration républicaine prévoit d'interpréter la loi fédérale conçue pour protéger les soins urgents face aux interdictions d'avortement des États.

L'administration Biden a fait valoir que l'interdiction de l'avortement dans l'Idaho empêchait les médecins urgentistes de proposer un avortement si une femme en avait besoin en cas d'urgence médicale. Mais le procureur général de l'Idaho a souligné que la loi fédérale exige également que les hôpitaux tiennent compte de la santé de l'« enfant à naître » dans son traitement.

Connue sous le nom de loi sur le traitement médical d'urgence et le travail actif, ou EMTALA, la loi de 1986 exige que les salles d'urgence proposent un examen médical si vous vous présentez dans leurs établissements. Ces salles d'urgence sont également tenues de stabiliser les patients en situation d'urgence médicale avant de les renvoyer ou de les transférer.

La décision de Trump d'abandonner l'affaire de l'Idaho intervient plusieurs mois après que la Cour suprême a confirmé une décision de justice selon laquelle le gouvernement fédéral ne pouvait pas obliger les hôpitaux à pratiquer des interruptions de grossesse lorsque cela violerait l'interdiction de l'avortement au Texas. Le Texas avait intenté une action en justice contre l'application de l'EMTALA par l'administration Biden, et un tribunal fédéral inférieur a finalement donné raison à l'État.