L'enquête révèle l'utilisation controversée de sédatifs lors des interventions policières au Texas.

Au moins 15 personnes sont mortes au Texas au cours de la dernière décennie suite à une rencontre physique avec la police, pendant laquelle du personnel médical leur a également injecté un puissant sédatif, selon une enquête menée par The Associated Press. Plusieurs des incidents mortels se sont produits à Dallas et dans ses banlieues proches, et d'autres cas ont été documentés à travers l'État, d'Odessa à Austin en passant par Galveston.

Les décès font partie de plus de 1 000 cas documentés aux États-Unis par l'enquête de l'AP, où des personnes sont mortes après que des officiers ont utilisé, non pas leurs armes, mais la force physique ou des armes telles que des Tasers qui, comme les sédatifs, ne sont pas censés tuer. Les responsables médicaux ont indiqué que la force policière avait causé ou contribué à environ la moitié de tous les décès.

Il était impossible pour l'AP de déterminer le rôle que les injections pourraient avoir joué dans beaucoup des 94 décès impliquant une sédation que les reporters ont trouvés à l'échelle nationale pendant la période d'enquête de 2012-2021. Peu de ces décès ont été attribués à la sédation et les autorités ont rarement enquêté pour savoir si les injections étaient appropriées, se concentrant plus souvent sur l'utilisation de la force par la police et les autres drogues présentes dans le système des personnes.

L'idée derrière les injections est de calmer les personnes combatives, souvent en raison de drogues ou d'un épisode psychotique, afin qu'elles puissent être transportées à l'hôpital. Les partisans disent que les sédatifs permettent un traitement rapide tout en protégeant les intervenants de première ligne contre la violence, tandis que les critiques soutiennent que les médicaments, administrés sans consentement, peuvent être trop risqués pour être utilisés lors des rencontres policières.

Le Texas faisait partie des États avec le plus de cas de sédation, selon l'enquête, menée par l'AP en collaboration avec FRONTLINE (PBS) et les Howard Centers for Investigative Journalism. Les cas au Texas impliquaient l'utilisation de plusieurs médicaments différents destinés à calmer les personnes agitées qui étaient retenues par la police, dont le midazolam était le médicament le plus couramment utilisé lors des incidents.