Le nouveau Premier ministre de la Pologne, Donald Tusk, prend ses fonctions et met fin au règne conservateur.

Le nouveau Premier ministre polonais, Donald Tusk, et son gouvernement ont prêté serment mercredi, marquant la fin de huit années tumultueuses sous la direction du parti conservateur national, Droit et Justice. La cérémonie de prestation de serment, étape finale de la transition du pouvoir, a eu lieu au palais présidentiel à Varsovie.

Des dirigeants et hauts responsables du monde entier, dont le Secrétaire d'État américain Antony Blinken et le Secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, ont félicité Tusk et se sont dit impatients de travailler avec lui et son équipe. Le Chancelier allemand Olaf Scholz a utilisé la langue polonaise pour renforcer son message de félicitations à "cher Donald Tusk".

Le changement de gouvernement fait suite à des élections nationales le 15 octobre qu'un groupe de partis, y compris la Plateforme civique dirigée par Tusk, a remporté en se présentant sur des tickets séparés. Ils se sont engagés à travailler ensemble sous la direction de Tusk pour restaurer les normes démocratiques érodées par le parti Droit et Justice et à réparer les relations tendues avec les alliés étrangers.

Le gouvernement de Tusk a remporté un vote de confiance au parlement mardi soir après un discours inaugural dans lequel il s'est engagé à exiger que l'Occident maintienne son soutien à l'Ukraine. Le vote de confiance a été retardé lorsqu'un député d'extrême droite, Grzegorz Braun, a utilisé un extincteur pour éteindre les bougies d'une menorah lors d'une célébration de Hanoucca dédiée aux législateurs juifs polonais des années 1920 et 1930.

Tusk fait face à des défis tels que la restauration des normes démocratiques et l'obtention de fonds de l'UE gelés en raison du recul démocratique de ses prédécesseurs, chose qu'il a promis de réaliser rapidement. Il a également promis de travailler avec les partenaires européens pour s'occuper de l'immigration irrégulière, un problème croissant en Pologne et en Europe après que des milliers de personnes, pour beaucoup venues du Moyen-Orient, ont essayé de franchir la frontière de l'UE depuis la Biélorussie.